IMMIGRATION ET MÉTROPOLES
RAPPORT ANNUEL
du 1er avril 1996 au 31 mars 1997
- Rappel des orientations du Centre
- Aperçu des activités
- Aperçu
du contenu des programmes de recherche des volets et de leurs contributions
potentielles en matière d'élaboration de politique
- Formation et supervision des
étudiants
- Description du
réseautage et de la collaboration
- Liens internationaux
- Appuis institutionnels
- Diffusion des résultats de
recherche
- Problèmes et solutions
- Conclusion et prospectives
- Annexes: Plans de recherche des volets
1. Rappel des
orientations du Centre
Le Centre de recherche interuniversitaire de Montréal sur
limmigration, lintégration et la dynamique urbaine qui, pour des
raisons de commodité est désigné par un titre plus bref, en loccurrence Immigration
et métropoles, est le fruit dun consortium de recherche composé de
lUniversité de Montréal, de lInstitut national de recherche
scientifique-Urbanisation (INRS-Urbanisation) et de lUniversité McGill. Ces
institutions ont convenu dassocier et dintensifier les efforts de recherches,
de soutien à la prise de décision et à lintervention, quils mènent déjà
dans ces domaines, dans le cadre des objectifs du Projet Metropolis.
Le Centre représente maintenant un réseau de 64 chercheurs qui
proviennent principalement du Centre détudes ethniques de l'Université de
Montréal (CEETUM) et ses autres groupes de recherche affiliés, du Groupe
détude ville et immigration de l'INRS-Urbanisation (GEVI), et du Groupe de
recherche sur limmigration de McGill (GRI), mais aussi dautres
institutions universitaires ou publiques québécoises comme lÉcole nationale
dadministration publique (ÉNAP), lUniversité de Sherbrooke,
lUniversité Laval, lUniversité du Québec à Montréal (UQAM),
lUniversité du Québec à Chicoutimi (UQAC) et enfin, lINRS-Culture et
Société.
Les objectifs poursuivis par le Centre sont les suivants :
° intensifier les échanges et les
collaborations entre les trois institutions en matière de recherche sur
limmigration et lintégration, et en matière dencadrement des
étudiants gradués;
° promouvoir le développement d'une recherche novatrice et
multidisciplinaire sur ces enjeux dans le contexte canadien, et plus spécialement
québécois;
° développer des études comparatives avec
dautres métropoles du Canada et du monde, choisies en fonction de leur pertinence
respective dans létude de problématiques ou dinterventions ciblées;
° intensifier ou formaliser les liens
quentretiennent déjà plusieurs chercheurs ou établissements avec des partenaires
publics ou non gouvernementaux dans ces dossiers;
° assurer une diffusion plus large et plus
efficace des résultats de recherches auprès des décideurs, des intervenants et de
lopinion publique.
Ces objectifs à atteindre sont les mêmes que ceux qui apparaissaient
à la partie B du projet du Centre dexcellence sur limmigration,
lintégration et la dynamique urbaine, présenté par le consortium au Conseil de
recherches en sciences humaines du Canada en novembre 1995. Ils reflètent, dune
part, les objectifs du programme mis en oeuvre par le CRSH, CIC et les autres partenaires
fédéraux, et satisfont, dautre part, aux besoins de recherche et
dencadrement identifiés par le consortium. Le Centre na donc pas modifié, en
cours de route, ses orientations générales initiales.
- Opérations menées pour réaliser les objectifs
Les opérations qui ont été menées en 1996-1997 pour réaliser les
objectifs mis de lavant ont été essentiellement centrés sur la mise en place de
linfrastructure et du partenariat, y compris une amorce détablissement de
liens nationaux et internationaux, dune part, et sur la définition des plans de
recherche des 6 volets thématiques, dautre part. Le point 2 apporte les
précisions relatives à ces activités majeures.
- Structure de gestion et modes de fonctionnement
(Voir organigramme ci-contre)
Le centre constitue une entité distincte de chacune de ses
composantes ainsi que des institutions membres du consortium. LUniversité de
Montréal est responsable de ladministration de la subvention une fois attribuée
par le CRSHC et CIC. Linfrastructure permanente du Centre est logée au CEETUM mais
dessert lensemble des chercheurs. Une infrastructure plus réduite a été consentie
à lINRS et à McGill la première année, afin dassurer le démarrage du
projet et la levée de fonds supplémentaires.
Le directeur du Centre est responsable de lorientation des
activités intellectuelles et de la direction des activités quotidiennes. Il voit,
notamment, à assurer la permanence des liens et de la synergie entre les membres du
consortium et avec les partenaires. Il est soutenu dans ces fonctions par les
coordonnateurs de volet (dont la tâche plus directe consiste à assumer la fonction
danimation auprès des chercheurs participants aux activités du volet).
Le comité de coordination, constitué des six coordonnateurs de
volet et dun représentant par institution, est linstance décisionnelle du
Centre. Il se réunit au moins quatre fois lan. Il a mandat de discuter et
dapprouver, après avis du conseil dorientation, les plans de recherche
annuels proposés par les coordonnateurs. Il décide aussi de lallocation de
lenveloppe restante dans le meilleur intérêt du Centre en fonction des
orientations générales du programme, des priorités exprimées par lorganisme
subventionnaire ou les partenaires, et des opportunités stratégiques émanant du milieu.
(Voir liste à jour des membres : pièce jointe #3.2)
L'allocation de fonds se fait de la manière suivante : après
approbation de son plan de recherche annuel, chaque coordonnateur se voit attribuer une
somme forfaitaire de 25 000 $ destinée au soutien des activités des chercheurs
de toutes les institutions qui travaillent à ce volet; la somme est transférée et
gérée dans l'institution d'attache.
Les critères d'allocation de fonds aux projets, qui guident les
volets lors de l'établissement de leur plan de recherche et le comité de coordination
dans son examen des propositions sont les suivants : la qualité scientifique des
projets, leur caractère multidisciplinaire et interinstitutionnel; la qualité des
partenariats et des opportunités de financement qu'ils permettent; leur caractère
comparatif et les liens qu'ils suscitent avec d'autres métropoles du Canada et du reste
du monde; enfin, leur correspondance avec les priorités définies par la Table des
usagers de la recherche, les thèmes retenus pour les ateliers nationaux et les
conférences internationales annuelles, et les besoins exprimés par les partenaires et
collaborateurs siégeant au Conseil d'orientation. Cependant, le Comité de coordination
de Immigration et Métropoles a pris la décision de mettre en veilleuse le critère
"dimension comparative" dans son examen des projets 1996-1998, puisque la
définition dun premier agenda concerté entre chercheurs et partenaires locaux
apparaissait comme un préalable incontournable à tout développement ultérieur.
Le conseil dorientation du Centre est composé dun
chercheur de chaque institution (3) et de onze (11) représentants des partenaires,
nommés pour un mandat de deux ans par le comité de coordination après consultation de
la direction et de ces organismes. Trois organismes ont un statut permanent (Citoyenneté
et Immigration Canada, le ministère de l'Immigration et des Relations avec les citoyens
et la Ville de Montréal), et pour la période 1996-1998, les organismes suivants sont
représentés : Patrimoine Canada, le ministère de l'Éducation du Québec, la
Commission des droits de la personne et de la jeunesse, la Société d'habitation du
Québec, la Fédération des caisses populaires Desjardins, le Centre de recherche-action
sur les relations raciales, et la Table de concertation des organismes de Montréal au
service des réfugiés. Il se réunit au moins deux fois par an et a pour mandat de se
prononcer sur les orientations densemble du Centre, en particulier ses priorités et
ses stratégies de dissémination des résultats et de présence active dans la
communauté et, enfin, il a pour mandat de réagir aux plans de recherche annuels
proposés par les coordonnateurs de volets. (Voir liste à jour des membres : pièce
jointe #3.3)
Les partenaires impliqués dans des projets particuliers, que ce
soit par un apport de ressources financières, humaines ou organisationnelles, ou par
laccès quils permettent à diverses institutions ou organismes, sont membres
de plein droit des volets. Ils participent à ce titre à lélaboration des plans de
recherche ainsi quà celle du calendrier danimation scientifique.
- Champs de recherche définis par le Centre
Le programme de recherche du Centre couvre six champs détudes
dans le domaine de limmigration et de lintégration, soit :
1. Impacts socio-économiques de
limmigration et intégration au marché du travail;
2. Vie de quartier, trajectoires résidentielles
et gestion des équipements collectifs;
3. Éducation et formation;
4. Santé et services sociaux, sécurité
publique, justice;
5. Intégration linguistique et sociale;
6. Citoyenneté, culture et climat social.
Ces volets sont dirigés par six coordonnateurs provenant des trois
institutions partenaires; toutefois, des chercheurs de toutes les composantes y
participent. De plus, chacun des volets est pourvu d'un comité scientifique (un
représentant par université) qui, généralement, exerce sa vigilance sur la qualité
des projets, et qui joue, particulièrement, un rôle décisionnel et sur les questions
scientifiques qui émergent et sur la résolution de conflits. À défaut d'arriver à
trouver les solutions adéquates, le comité scientifique en réfère au Comité de
coordination. Chaque domaine est divisé en axes reflétant les problématiques
spécifiques à lintérieur de ces grands champs dintervention (Voir Structure
du programme ci-contre).
Un programme général a été défini pour les six années couvertes
par la subvention. Cependant, il appartient aux chercheurs et aux partenaires de chacun
des volets darriver à un consensus sur les projets à mettre de lavant chaque
année. Toutefois, lidée dune planification annuelle a été écartée au
profit dune planification biennale, ce qui comporte un bénéfice certain en termes
de consommation dénergie et de temps, laissant ainsi aux chercheurs plus de temps
à consacrer à la réalisation des recherches elles-mêmes. Un plan de 2 ans a donc été
établi pour 1996-1998; il en sera de même pour la période de 1998 à lan 2000.
Lopération " plan de recherche des volets " alternera donc avec
celle des projets stratégiques sur lesquels nous reviendrons dans le cadre du rapport
annuel 1997-1998, très peu de développements étant à signaler à cet égard pour la
période couverte par le présent rapport.
- Catégories de projets et type de financement
La contribution quapportent le Conseil de recherche en sciences
humaines du Canada (CRSHC) et le ministère de la Citoyenneté et de lImmigration du
Canada (CIC) à Immigration et Métropoles est un soutien dappoint permettant
datteindre les objectifs de Metropolis et non de financer lensemble des
activités de recherche, qui sont soutenues par des contrats et des subventions de sources
variées. Les projets soutenus dans le cadre des volets (voir type de projets et
financement 1996-1998 : pièce jointe #5.2) sont regroupés sous cinq grandes
catégories :
1. Les recherches autonomes et autosuffisantes;
2. Les bilans ou initiatives de diffusion sappuyant sur des
recherches déjà réalisées;
3. Le soutien à lajout dune dimension répondant aux
objectifs de linitiative Metropolis dans le cadre dune recherche dont le
financement est déjà assuré par dautres sources;
4. Le soutien dappoint au développement de nouvelles recherches
pour lesquelles le commanditaire principal est déjà identifié et son engagement
largement assuré;
5. Le soutien dappoint au développement de nouvelles recherches
dont le financement fera lobjet de demandes ultérieures à des organismes
subventionnaires.
2. Aperçu des activités
- Activités au niveau du développement du partenariat
Une première réunion générale du projet Metropolis
sest tenue le 20 avril 1996, réunissant chercheurs et partenaires; cest à
cette occasion que tous les efforts ont été consentis pour consolider les liens entre
eux, liens qui existaient cependant déjà sous dautres formes pour une bonne partie
des chercheurs et des partenaires.
Cette première rencontre "officielle" a enclenché un
certain nombre dautres activités de développement comme la création du Conseil
dorientation, qui sest réuni pour la première fois le 17 juin 1996 pour
discuter de ses mandats; un de ces mandats est précisément de réagir aux plans de
recherche préliminaires proposés par les coordonnateurs de volets; le Conseil a
également été appelé à réagir aux points suivants : dissémination des
résultats de recherche, présence dans la communauté et modalités de partenariat.
La deuxième rencontre du Conseil dorientation, qui a
duré toute la journée du 18 octobre 1996, a été centrée sur les plans de recherche
des six volets : en effet, les membres du Conseil d'orientation ont rencontré chacun
des six coordonnateurs de volets, en tenant compte des critères établis pour
lapprobation des plans de recherche. La suite sest concrétisée dans un
document important de recommandations du Conseil dorientation et de suivi,
qui a été soumis aux volets, dans un premier temps, et au Comité de coordination, dans
un deuxième temps.
La troisième réunion du Conseil dorientation, qui sest
tenue le 4 avril 1997, a notamment porté sur le choix des thèmes prioritaires pour
lopération Projets stratégiques et sur les critères d'évaluation des
projets soumis dans le cadre de ce concours.
En plus de ces partenaires plus directement impliqués dans ces
activités de recherche, le Centre peut aussi bénéficier des avis dautres
organismes réunis dans la Table des usagers du fédéral et la Table des usagers de la
recherche du MRCI.
La table des usagers du fédéral, qui regroupe l'ensemble des
bailleurs de fonds qui participent au projet, a été organisée par CIC; son rôle est
d'exprimer les besoins et les attentes du groupe de partenaires qu'elle représente en vue
d'orienter et d'influencer l'élaboration des plans de recherche en fonction de ces
besoins. Elle regroupe Santé Canada (SC), Patrimoine Canada (PC), le Solliciteur
général (SG), la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), la Condition
féminine du Canada, les Services correctionnels du Canada (SCC), Développement des
ressources humaines Canada (DHRC), Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et Statistique
Canada. La direction du Centre a ainsi rencontré à Ottawa les 25 et 26 avril 1996 les
membres de cette table afin de recueillir leurs besoins ainsi que leur vision des
priorités de recherche.
La table des usagers de la recherche, au niveau du gouvernement
provincial, a été créée en mai-juin 1996. En vertu de lEntente Canada-Québec de
1991 relative à limmigration et à ladmission temporaire des aubins, il
revenait en effet au gouvernement du Québec, qui possède la maîtrise doeuvre
complète de lintégration socio-économique et linguistique des immigrants, de
réunir et danimer le Comité de coordination des usagers du projet Metropolis de
Montréal. Son mandat est démettre des avis aux dirigeants du Centre
dexcellence de Montréal quant à lélaboration dun programme de
recherche axé sur des considérations stratégiques. Il a aussi pour objet
dexaminer les priorités de recherche globales et de réagir à lévolution du
programme tel que mis en place et mené par le consortium montréalais. Il est aussi
chargé de susciter des partenariats entre les différents intervenants.
Pour linstant, cette table regroupe les institutions et
organismes suivants : outre le MRCI, le ministère de la Sécurité du revenu, le
ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de lÉducation, le
ministère de la Métropole, la Ville de Montréal, la Communauté urbaine de Montréal,
lInstitut interculturel de Montréal, la Table de concertation des organismes de
Montréal au service des réfugiés, le Collectif des femmes immigrantes du Québec, sans
compter la directrice du Centre dexcellence montréalais et une personne désignée
par Citoyenneté et Immigration Canada. Une première réunion a eu lieu le 5 juin 1996
sur les mêmes objets de consultation que ceux discutés à la Table des usagers du
fédéral. La deuxième réunion de ce comité sest tenue le 11 septembre
1996, où ont été transmis les secteurs dintérêt des directions du MRCI (dont
Recherche et planification stratégique) et les attentes de certains ministères et
organismes publics québécois non représentés au Comité de coordination des usagers.
Les membres du Comité ont eux-mêmes, également, fait part de leurs besoins et attentes,
après avoir pris connaissance dun tableau récapitulatif des échanges de la
première réunion. Ces besoins et attentes ont ét transmis aux coordonnateurs de volets
par la direction de Immigration et Métropoles et ont servi à bâtir les plans de
recherche 1996-1998.
La troisième réunion de ce comité sest tenue à Montréal le
18 mars 1997, où sest déroulée une discussion autour de trois questions :
d'abord, l'évolution des plans de recherche des différents volets; en effet, le comité
s'est penché sur les forces et les faiblesses des plans approuvés pour 1996-1998 afin
d'en tirer les leçons utiles pour l'orientation des plans de travail de la prochaine
phase, soit pour 1998-2000. La deuxième question qui a été abordée est celle de
lenveloppe réservée aux recherches stratégiques pour la période 1997-1999; on a
notamment commencé à débattre des critères qui devraient être mis de lavant
dans le cadre de ce concours (et qui seront exposés dans le rapport annuel 1997-1998).
Enfin, le comité a discuté d'un projet dentente entre le MRCI et le Centre de
recherche interuniversitaire de Montréal; on y a proposé que la formule de cette
entente, une fois ratifiée, soit utilisée dans les échanges contractuels entre
Immigration et Métropoles et les autres ministères québécois.
- Activités au niveau de la recherche
Lopération majeure aura été, sans contredit, la définition
des plans de recherche 1996-1998 (voir plans d'action des 6 volets : pièce jointe
#1) qui a exigé un grand investissement de temps, une ouverture aux besoins et
intérêts des chercheurs et des partenaires locaux participants et, au fur et à mesure
que la dynamique de collaboration se précisait, une certaine créativité pour définir
de nouveaux modes de fonctionnement, différents de ceux qui prévalent dans les cercles
universitaires traditionnels et de ceux que connaissent les institutions publiques ou les
organismes communautaires.
Lapprobation des plans de recherche a nécessité de nombreuses
rencontres préalables des 6 volets, réunissant partenaires et chercheurs, et de
nombreuses rencontres du comité de coordination, du Conseil d'orientation et des tables
des usagers, comme on la dit précédemment.
En effet, après consultation de la Table des usagers (printemps/été
1996) et de la Table fédérale des usagers afin didentifier les priorités de
recherche, les chercheurs se sont réunis à plusieurs reprises dans les six volets pour
discuter, avec des partenaires particulièrement impliqués dans un domaine de recherche
et développement, d'un plan pertinent des recherches à effectuer pour la période
1996-1998. Les besoins et attentes du Conseil d'orientation et des deux tables ont été
pris en compte. Les coordonnateurs ont soumis un plan final de recherche au début
d'octobre. Les 6 plans de recherche ont alors été soumis, dans un premier temps, pour
avis et commentaires, au Conseil dorientation du Centre, le 18 octobre 1996. Les
plans ont ensuite été évalués par le Comité de coordination du Centre, qui a tenu
compte des recommandations du Conseil d'orientation, et qui en approuvé la majorité le 6
novembre de la même année, avec des modifications mineures afin quils satisfassent
à lensemble des critères fixés, notamment sur le plan de la qualité
scientifique, du développement de liens interinstitutionnels, et de la pertinence face
aux besoins exprimés par les partenaires et les usagers de la recherche. Les 6 plans de
recherche (correspondant aux 6 volets thématiques) ont finalement été lobjet
dune approbation finale, par le Comité de coordination, le 14 février 1997. Un
aperçu du contenu thématique de chaque volet est donné au point 3.
Chacun des six volets de recherche est coordonné par un chercheur dont
la compétence scientifique, lexpertise sur le plan de la gestion et
lengagement indéfectible ont été des adjuvants irremplaçables des progrès
accomplis depuis la formation du Centre. En effet, les personnes suivantes ont accompli un
travail exemplaire : Marc Termote, de lINRS, Francine Dansereau, de lINRS,
Michel Pagé de lUdeM, Morton Weinfeld de McGill, Anne Laperrière de lUQAM et
Patrick Glenn de McGill (de concert avec Danielle Juteau de lUdeM jusquen
novembre 1996). Il faut ajouter à leur crédit non seulement la définition des plans de
travail, qui a été le gros oeuvre de cette première année, mais aussi
linstauration de relations fluides et dynamiques entre lensemble des
intervenants, qui a permis que lessentiel des ajustements nécessaires à la prise
en compte des besoins de chacun seffectue par la négociation à la base plutôt que
par lintervention de la direction. En tenant compte de lexpérience acquise
lors de cette première opération, le Centre envisage avec optimisme la définition des
plans de travail des deux prochaines années, soit pour 1998-2000, en accordant aux volets
davantage de temps pour réagir aux commentaires du Conseil dorientation et en
sassurant d'un fonctionnement maximal des comités scientifiques de chacun des
volets.
Lobjectif dune participation maximale de chacun des
chercheurs dont le nom avait été inclus dans la demande initiale a aussi été atteint.
Quarante-neuf chercheurs ont reçu un soutien financier, et parmi ceux que dautres
engagements ont empêché de simpliquer autant que prévu, plusieurs participent
quand même aux réunions des volets. De plus, l'ajout de nouveaux chercheurs, dont les
champs de spécialisation répondent à des besoins de recherche non couverts par
léquipe originale, a aussi été parmi les objectifs atteints (voir liste révisée
des chercheurs : pièce jointe #3.1).
- Activités de développement et de soutien
Immigration et Métropoles a créé dans ce cadre trois comités :
le Comité des données, le Comité pour la circulation interne de l'information, et le
Comité pour la circulation plus large de l'information. Deux de ces comités ont des
liens avec les autres centres de recherche du projet Metropolis.
Un comité de données, créé en septembre 1996, sous la direction
dun chercheur de lUniversité de Montréal avec la collaboration de collègues
de lINRS-Urbanisation, de lUniversité McGill, et de partenaires du MRCI et de
la ville de Montréal, a bien amorcé le travail qui consiste à sensibiliser les usagers
aux banques de données et diffuser linformation sur les données existantes (au
niveau national, provincial et municipal); en ce sens, une rencontre a été organisée le
2 décembre où étaient conviés partenaires et chercheurs, Statistique Canada, le MRCI
et la Ville de Montréal.
Suite à la rencontre à Edmonton en mars 1997, il a été convenu que
le Centre d'excellence de Montréal coordonnerait les activités du Comité des données
au niveau national (inter-centres) en 10 proposant lachat commun de
certaines banques de données, pour le bénéfice des quatre centres dexcellence,
auprès de Statistique Canada; 20 en définissant les besoins supplémentaires
afin détablir un profil démographique de limmigration à Montréal, 30
en transmettant la proposition aux autres centres et enfin, 40 en finalisant
lentente dachat. Léchéance prévue des travaux de ce comité a été
fixée à novembre 1997.
Une stratégie de circulation interne de linformation a
aussi été amorcée; un comité a été créé à cette fin, regroupant des
représentants de chacune des institutions et des partenaires, afin de définir une
stratégie densemble et des critères particuliers concernant lélaboration
dun bulletin de liaison et des activités publiques. En date du 31 mars 1997,
lélaboration du premier bulletin Immigration et métropoles allait bon
train. Ce premier bulletin est paru en mai 1997; on prévoit la parution de trois
bulletins par an.
Le Centre a également collaboré activement au développement des
mécanismes de circulation de linformation sur le plan national, par
lélaboration dun site Web, dont les paramètres essentiels sont en voie
détablissement. La date prévue pour le lancement du site Web est juillet 1997.
Lélaboration dune stratégie de plus grande
visibilité du Centre auprès des médias demeure une priorité pour la prochaine année,
qui devrait se concrétiser dans des actions précises dès août 1997. Il en est de même
pour le créneau particulier que constitue la publication de cahiers de recherche.
- Activités au niveau de linfrastructure
La mise sur pied de linfrastructure du site principal du Centre
de Montréal a exigé de nombreux efforts pour obtenir des locaux, les équiper et
développer des procédures efficaces de travail; celle des sites secondaires de
lINRS et de McGill, soutenue par le personnel et les agents de recherche affectés
à cette tâche au sein des diverses institutions, sest avérée un adjuvant
précieux de coordination des activités. Le soutien des institutions membres du
consortium, et notamment celui du CEETUM qui a logé linfrastructure principale
pendant plus de six mois, a été une contribution importante au développement du Centre.
Sur le plan administratif, des négociations ont eu lieu avec chacune
des institutions qui accueillent les volets et gèrent leurs fonds, afin de définir les
modalités de fonctionnement et de développer une entente interinstitutionnelle relative
aux contrats de recherche générés par Immigration et Métropoles (voir politique
des contrats : pièce jointe #4). Lobjectif de cette politique est que les
nombreux contrats qui viendront sajouter à la subvention régulière aient un effet
structurant plutôt que dispersé. En effet, les contrats viennent suppléer aux limites
des ressources mais doivent aussi avoir des retombées sur lensemble des chercheurs
et sur le dynamisme du Centre. En vertu de cette entente, Immigration et Métropoles
recevra 5% de la valeur totale de tout contrat accordé à des chercheurs participant au
réseau et où Immigration et Métropoles est partie prenante. Ces sommes seront
prélevées à même les crédits réservés aux frais indirects, et déposées dans une
enveloppe réservée à des projets de recherche stratégique et de diffusion, ainsi
quau développement du réseau des chercheurs. Cette enveloppe sera gérée par le
comité de coordination. À cet égard, il est important de souligner que la décision de
privilégier une stratégie de financement d'appoint s'est avérée un succès. En effet,
en date du 31 mars 1997, les diverses activités de Immigration et Métropoles avaient
permis de générer 255 400 $ provenant de commandites ou d'autres organismes
subventionnaires dans le cadre d'une dizaine de projets (voir liste des projets de
recherche subventionnées par volets : pièce jointe #5.2). D'autres contrats sont
aussi en négociation pour 1997-1998.
3. Aperçu du contenu des programmes de recherche des volets et de leurs
contributions potentielles en matière d'élaboration de politiques
Tous les projets de recherche en cours ou en développement sont ou
peuvent devenir, à divers degrés bien entendu, des contributions significatives en
matière délaboration de politiques et programmes. Il suffit de consulter les plans
de recherche des six volets pour vérifier la pertinence, à ce titre, de la majorité des
projets (voir Plan d'action des 6 volets : pièce jointe #1). À titre
dexemple :
° Volet 1 : Impacts
démo-économiques de limmigration et intégration au marché du travail.
Les justifications démographiques (décroissance et vieillissement de la population) et
économiques (apport qualitatif et quantitatif à loffre de travail, économies
déchelle, etc.) sont à la base même de la politique dimmigration, tant
fédérale que provinciale. Il est donc primordial dexaminer, dans le cadre de la
région métropolitaine de Montréal, où sont concentrés 90% des immigrants
internationaux établis au Québec, dans quelle mesure ces impacts démographiques et
économiques sont positifs, et comment ces impacts se manifestent, entre autre par le
biais de lintégration au marché du travail. Lanalyse de ces impacts et de
cette intégration constituent lessence même du volet 1.
Deux projets majeurs de ce volet méritent une attention particulière
: La contribution de limmigration dans le domaine de la haute technologie, un
des projets de laxe 2 concernant spécifiquement limpact économique de
limmigration et particulièrement limpact structurant quelle peut
avoir dans certains domaines de haute technologie. Un autre projet majeur, faisant partie
de laxe 3 de ce volet sur linsertion au marché du travail, mérite aussi une
attention particulière : il permet aux chercheurs concernés de développer
lhypothèse selon laquelle le processus dinsertion des immigrants dans des
réseaux est un des facteurs clés de leur réussite au sein de la société
daccueil. Lidentification et la construction dindicateurs de prise de
contact avec les réseaux et linsertion dans ceux-ci constituent lobjectif
essentiel du projet qui permettra aussi, pour les enquêtes à venir, le développement
dune méthodologie de travail spécifique à ce propos.
° Volet 2 : Vie de quartier,
trajectoires résidentielles et gestion des équipements collectifs. Le point de
départ de lorganisation de ce volet est que le processus dinscription
résidentielle des immigrés dans lespace métropolitain reflète et conditionne la
dynamique plus large de leur intégration dans la société daccueil. Le changement
est au coeur de la problématique de recherche, tant dans le regard porté sur le quartier
ou le micro-territoire local que dans celui porté sur la situation résidentielle des
communautés ethnoculturelles et des ménages.
Un des grands projets de recherche de ce volet porte sur les modes
dinsertion urbaine des immigrants dans les quartiers à majorité francophone :
la diffusion de limmigration à des secteurs (centraux ou de banlieue)
traditionnellement associés à la majorité canadienne-française nest pas sans
effets sur la dynamique de ces quartiers, contribuant à leur revitalisation ou à en
alourdir le nombre de défavorisés. Des démarches auprès des autres centres
dexcellence, pour explorer la pertinence de perspectives comparatives, sont
prévues, ainsi que des contacts avec les réseaux de chercheurs européens dans lesquels
léquipe responsable est déjà insérée dans le but de monter des échanges
programmés.
Une autre de ces projets de recherche denvergure, de caractère
plus qualitatif, porterait sur les motifs de choix et de satisfaction résidentiels qui
sous-tendent les parcours dinsertion des communautés latino-américaines. Il
sagit là de lexploration dune démarche appelée à sétendre à
dautres communautés ou régions dorigine. La définition et
lappréciation des quartiers parcourus par les migrants, les ressources mobilisées
pour accéder à un habitat donné, les pratiques du quartier et de la ville (lieux
significatifs), le "confort culturel" ressenti face à la composition ethnique
du quartier constituent autant de questions qui sont au coeur de la démarche proposée.
° Volet 3 : Éducation et
formation. Les institutions déducation et de formation jouent un rôle
essentiel dans lintégration des immigrants et de leurs descendants, qui tient
notamment à lampleur des fonctions de transmission des connaissances, de sélection
et de socialisation quelles assument au sein des sociétés modernes, ainsi
quau caractère universel et obligatoire de leur fréquentation. La grande majorité
des chercheurs qui participent à ce volet entretiennent déjà un partenariat de longue
date avec le ministère de l'Éducation et autres institutions éducatives (dans le cadre
du GREAPE). Leurs travaux, déjà amorcés et continués dans le cadre de Immigration et
Métropoles sur la concentration ethnique (axe 1) et la résolution des conflits de valeur
et l'éducation à la citoyenneté (axe 4), ont notamment contribué à nourrir, cette
année, la réflexion et la prise de décision du groupe de travail et du comité conseil
mis sur pied par la ministre de l'Éducation, Mme Pauline Marois, pour
élaborer la première politique du ministère en matière d'intégration et d'éducation
interculturelle.
Les autres projets prévus dans les deux autres axes, qui portent sur
le développement des services d'intégration linguistique, l'évaluation des programme de
formation interculturelle offerts aux intervenants des secteurs de l'éducation, des
services sociaux, de la sécurité publique et des secteurs privés (des affaires,
notamment) répondent aussi à des besoins identifiés par de nombreux partenaires. Le
dernier projet vient particulièrement répondre à de grandes interrogations et à des
impératifs d'imputabilité des fonds publics devant le dispersement et l'affluence des
offres de services dans ces secteurs d'activités et la pauvreté de l'information sur
l'efficacité des diverses approches utilisées actuellement.
° Volet 4 : Santé et services
sociaux, sécurité publique, justice. Les principaux objectifs de ce volet sont :
1º la connaissance des clientèles et de leurs besoins en matière de santé et
de services sociaux et 2º les modèles de prise en compte de la diversité et
lévaluation des interventions. On comprend quil sagit là de
lexploration de différents problèmes relatifs à la prestation de services de
santé aux immigrants. Toutefois, dautres explorations seront considérées dans ce
volet comme la "judiciarisation" dimmigrants adolescents privés de la
présence de leurs parents, comme la retraite chez les immigrants plus âgés, comme les
obstacles aux soins en santé mentale pour certaines communautés immigrantes,
particulièrement localisées à Côte-des-Neiges. Enfin, trois autres projets
denvergure seront réalisés dans le cadre de ce volet, dans des domaines négligés
jusquà maintenant mais dont limportance est sans cesse croissante et dont
lintérêt est non négligeable en termes de politiques publiques, notamment le
rôle de léglise dans lintégration des immigrants, la
"victimisation", de par les procédures policières elles-mêmes, des minorités
ethniques sur la scène dun crime et enfin, lévaluation des relations de la
police avec les jeunes dune école multiethnique, lécole St-Luc.
° Volet 5 : Intégration
linguistique et sociale. Lintégration linguistique et sociale des
immigrants émerge de processus interactifs complexes et de longue durée où se
transforment, au fil des générations, leurs comportements, leurs modes de vie, leurs
valeurs et identités. Ces processus se dessinent à partir des caractéristiques de la
population immigrante et de la société daccueil. Ils sentrecroisent en de
multiples modèles, au fur et à mesure que les individus et les groupes élaborent des
stratégies dadaptation mutuelle visant à maximiser leur bien-être dans un nouvel
espace commun. Les chercheurs de ce volet ont choisi détudier ces processus sous
trois angles particuliers : lintégration linguistique, les réseaux sociaux et
la vie associative et enfin, les transformations familiales et les jeunes de deuxième
génération.
On envisage quune grande majorité des projets proposés ou
entamés dans ce volet peuvent avoir une incidence certaine sur lélaboration de
politiques (et de programmes, le cas échéant); quil suffise de mentionner quelques
sujets, à titre dexemple, comme celui sur le cheminement scolaire et les projets
davenir des jeunes allophones. Lhypothèse de base de ce projet est la
suivante : plus la scolarisation en français sera longue, intense et entamée à un
jeune âge, plus les jeunes allophones auront tendance à faire du français la langue de
leurs échanges quotidiens, à sinsérer dans des réseaux francophones, à prévoir
des carrières en français et à passer leur vie dadultes au Québec.
Un autre projet a des incidences "politiques", quil
sagisse délaboration dune politique dimmigration, de définition
dune politique déducation ou encore, de mise au point de mesures favorisant
lintégration linguistique. Ce projet porte sur les transferts linguistiques par
génération dimmigrants à partir de nouvelles prévisions
démolinguistiques : lobjectif essentiel est dintroduire dans
lanalyse de la mobilité linguistique et dans la prévision démolinguistique, outre
lâge, le sexe et le lieu de résidence, trois nouvelles variables, soit le lieu de
naissance des individus, la période dimmigration et le lieu de naissance des
parents. La réalisation de ce projet permettra non seulement de développer
considérablement lanalyse de lintégration linguistique mais également de
produire des prévisions de population par groupes linguistiques plus rigoureuses.
° Volet 6 : Citoyenneté,
culture et climat social. Alors que les autres axes s'intéressent aux impacts
socio-économiques ou "matériels" de la présence immigrante, le volet 6 tente
de cerner l'impact, davantage symbolique, qu'a cette présence sur la redéfinition
identitaire de divers secteurs de la société d'accueil. Le premier axe s'inscrit
dans la préoccupation actuelle des décideurs quant à l'équilibre à trouver entre une
citoyenneté basée sur des valeurs communes ou civiques et une prise en compte de la
diversité garante de l'équité, préoccupation qui s'est manifestée entre autres dans
la redéfinition récente des objectifs de la politique du multiculturalisme au fédéral
ou dans la création d'un nouveau volet au ministère de limmigration qui a senti
l'importance de mettre au premier plan de ses mandats les relations avec les citoyens. Cet
axe comporte deux projets : 1º Enjeux normatifs, juridiques, politiques et sociaux
de la citoyenneté, une étude interdisciplinaire ou chacune des perspectives
disciplinaires éclairera lensemble du processus dinstitutionnalisation des
composantes de la citoyenneté. 2º Redéfinition des politiques publiques de gestion du
pluralisme au Canada et au Québec, vers quelle citoyenneté ? Ce projet se veut un
observatoire critique des changements de politiques et programmes autant quune
analyse classique de leurs incidences à plus long terme sur la redéfinition des
politiques publiques.
Un second axe aussi important s'intéresse aux attitudes et aux
comportements de la population d'accueil : on y note un projet denvergure en
psychologie sociale qui tentera de développer une connaissance théorique et empirique
plus fine non seulement de l'interaction entre les orientations d'acculturation des
groupes d'immigrants et de la communauté d'accueil, mais aussi de ses conséquences
relationnelles, qui peuvent être de type consensuel, problématique ou conflictuel et ce,
dans différentes situations de contacts interethniques. Ce projet est particulièrement
intéressant parce qu'il tente de dépasser les méthodologies basées sur les attitudes,
qui sont de plus en plus considérées par les chercheurs et les décideurs publics comme
des prédicteurs peu fiables des comportements réels qu'adopteront les populations
d'accueil, comme en témoigne la montée générale de l'intolérance en Occident.
Signalons également qu'un autre projet vise la sensibilisation de la population au
racisme en milieu urbain par le biais d'un vidéo documentaire.
4. Formation et
supervision des étudiants
Au moment du dépôt du projet de Centre dexcellence sur
limmigration, lintégration et la dynamique urbaine, soit en novembre 1995, le
consortium de recherche comptait déjà 56 chercheurs associés qui dirigeaient plus de
300 étudiants gradués, dont 75 boursiers soutenus par le CRSHC, le FCAR, lACDI et
dautres organismes. En date de mars 1997, quelque huit chercheurs se sont ajoutés
au groupe initial, créant ainsi des possibilités supplémentaires de formation à la
recherche en immigration. On peut supposer aisément quil y a peu de modifications
qui sont survenues dans ce portrait densemble durant la première année
dactivités de Immigration et Métropoles, si ce nest une augmentation
probable du nombre détudiants. Lors de lélaboration du rapport
dactivités de sa deuxième année, le Centre profitera de loccasion pour
faire une mise à jour de ce dossier, pour vérifier le nombre des étudiants dirigés,
leurs domaines de recherche, lintensité des liens établis avec le Centre, le
nombre de thèses terminées et déposées ainsi que lidentification de ceux qui
sont restés dans le domaine de limmigration et de lintégration.
On peut toutefois, d'ores et déjà, mentionner que l'ensemble des
volets ont déjà budgeté, pour 1996-1997, lengagement de 43 étudiants de
maîtrise ou de doctorat, dont plusieurs avaient déjà été engagés au 31 mars 1997.
Ceux-ci se répartissent comme suit : au volet 1, cinq étudiants ont été
embauchés; au volet 2 de même qu'au volet 3, 8 étudiants chacun; au volet 4, 6
étudiants; au volet 5 et au volet 6, 8 étudiants chacun. En somme, les quatre
cinquièmes du budget de recherche consentis aux volets dans le cadre de Immigration et
Métropoles sont consacrés à lembauche dassistants de recherche de 2e
et 3e cycles détudes supérieures.
Les assistants et les agents de recherche sont membres de plein droit
des volets; ils participent à toutes les discussions et à tous les débats qui y ont
lieu quant aux activités de recherche, et sont invités également aux activités
inter-volets. De plus, des mécanismes permettent aux groupes de recherche associés au
Centre dassurer un encadrement plus large ainsi quun encouragement à faire de
la recherche sur limmigration et lintégration. En effet, des séminaires
disciplinaires ou pluridisciplinaires sont offerts aux étudiants gradués, notamment par
le Groupe de recherche ethnicité et société (GRES) ou par le Groupe de recherche sur
lethnicité et ladaptation au pluralisme en éducation (GREAPE); diverses
activités publiques qui sont organisées donnent aussi aux étudiants loccasion
dêtre exposés aux travaux des chercheurs canadiens ou étrangers, ainsi que la
possibilité dexercer des assistanats dans des projets de recherche menés par des
chercheurs, entre autres au sein déquipes comme le Groupe de recherche sur
limmigration (GRI) et le Groupe détude ville et immigration (GEVI), le GRES
et le GREAPE dont on a parlé précédemment. De plus, les étudiants gradués peuvent se prévaloir de la
possibilité, offerte par la Conférence des recteurs et des principaux des universités
du Québec (CREPUQ), de sinscrire à des cours gradués sur limmigration,
lintégration et les relations ethniques dans dautres institutions que leur
université dappartenance sans pour autant renoncer aux crédits de scolarité qui y
sont attachés.
5.
Description du réseautage et de la collaboration
- Entre le Centre et les universités impliquées dans le programme de recherche
On a pu lire, au point 1, un Rappel de la structure de gestion et
des modes de fonctionnement du Centre et on a pu constater que lUniversité de
Montréal accueille non seulement le Centre de Montréal dans ses locaux mais quelle
a accepté de gérer la subvention une fois attribuée par le CRSHC et CIC. Par ailleurs,
les deux autres universités membres du consortium, soit lUniversité McGill et
lINRS-Urbanisation, ont aussi accepté de créer une infrastructure, quoique plus
réduite, capable daccueillir les activités des chercheurs et partenaires
concernés. Un représentant de chacune de ces institutions siège au comité de
coordination.
Toutefois, les trois instances membres du consortium ne sont pas les
seules à participer au programme de recherche. En effet, le programme de recherche fait
appel à de nombreuses expertises du monde universitaire québécois, notamment de
lUniversité du Québec à Montréal (UQAM), de lUniversité de Sherbrooke, de
lUniversité Laval, de lUniversité du Québec à Chicoutimi (UQAC) et enfin,
de lINRS-Culture et Société. Il est également important de souligner que quatre
des cinq titulaires des Chaires d'études ethniques québécoises, non spécifiquement
axées sur un groupe ethnique particulier, sont des chercheurs participant au programme
(soit les chaires de l'UdeM, de McGill, de l'UQAM et de l'UQAC).
On a vu au point précédent limportance des rapports entre le
Centre et les groupes de recherche reliés à chacune des trois institutions membre du
consortium, notamment sur la formation des chercheurs, la supervision des étudiants et
lincitation à sengager dans des recherches portant sur limmigration et
lintégration. Ce "réseautage" comporte également dautres
bienfaits, comme de créer un climat de recherche plus synergique que compétitif, en
mettant dune part à profit les connaissances acquises et les travaux réalisés, et
en mobilisant les énergies et les ressources humaines et matérielles autour
dobjectifs et de thèmes définis en commun, dautre part. Cest une
grande partie des milieux de recherche québécois en sciences humaines qui est
actuellement mobilisée par le projet Metropolis. Comme on la dit plus haut
également, la structure par volets réussit à rallier des intérêts qui, autrement,
seraient évacués en raison du dispersement potentiel des activités.
- Entre le Centre et les groupes des secteurs public, privé et communautaire
Lensemble des chercheurs et des établissements associés au
Centre entretiennent des liens de diverses natures avec des organismes publics, privés ou
communautaires. Certaines de ces relations sont des partenariats de recherche, au sens
strict du terme, qui se concrétisent par un soutien financier, par une participation
active de chercheurs ou dinterlocuteurs institutionnels à la définition dune
recherche ou à la poursuite de son processus, par le partage de bases de données, par la
facilitation de laccès aux institutions concernées pour les gens de terrain ou,
enfin, par un appui à la diffusion des résultats de recherche. Étant donné les
ressources que supposent de telles collaborations, on retrouvera surtout, dans les
collaborations sectorielles, des organismes publics et parapublics. Toutefois, le Centre
réfléchit actuellement à des façons dobtenir davantage de collaborations
ciblées des ONG et du monde des affaires. Sans compter les partenaires déjà membres
permanents du Centre ou qui participent traditionnellement aux recherches menées dans ces
domaines, voilà la liste des partenaires actuellement engagés dans des projets de
recherche, à titre de participants ou de consultants :
La Ville de Montréal (qui a un représentant dans chaque volet)
lOffice municipal de lhabitation (OMH)
le Conseil scolaire de lÎle de Montréal (CSIM)
le Centre Jeunesse de Montréal
le Service de police de la communauté urbaine de Montréal (SPCUM)
la Table de concertation des organismes de Montréal au service des
réfugiés
le Chinese Family Services of Greater Montreal
le Jewish Immigrant Services
le ministère de lImmigration et des Relations avec les citoyens
(MRCI) qui a un représentant dans chaque volet
le ministère de lÉducation du Québec (MÉQ)
la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPJ)
la Société dhabitation du Québec (SHQ)
le Conseil de la langue française
le Secrétariat à la condition féminine
un Consortium de cinq cégeps dirigé par le cégep Bois-de-Boulogne
la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ)
le Collectif des femmes immigrantes
le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR)
Patrimoine Canada
la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL)
le Conseil canadien de l'éducation multiculturelle et interculturelle
- Entre le Centre et les autres centres de recherche sur limmigration et
lintégration
La première année de fonctionnement du Centre a dabord été
dédiée à la consolidation du réseau local des chercheurs et des partenaires.
Néanmoins, des échanges fréquents ont eu lieu avec les autres centres canadiens de
recherche dans le domaine de l'immigration et de l'intégration. Tout d'abord, des
délégations de Immigration et Métropoles se sont rendues aux séminaires nationaux
tenus à Ottawa, sur la santé en décembre 1996, et sur la justice les 27 et 28 février
1997. Durant l'automne et l'hiver, le Centre de Montréal a conçu et organisé une
séminaire inter-centres sur léducation, avec le soutien financier dOttawa,
qui a eu lieu à Terre-Neuve en juin 1997, dans le cadre des Sociétés savantes.
Le Centre de Montréal est aussi partie prenante, comme on l'a vu au
point précédent, dans la création dun comité national de données, sous la
responsabilité de Victor Piché de Immigration et Métropoles. Il a aussi participé de
façon importante à la création du site Web national, en proposant notamment la mise en
réseau des sites plutôt quune organisation isolée de chacun des sites.
Toutefois, l'événement majeur permettant de concrétiser la
collaboration entre les centres aura été le premier colloque national qui sest
tenu à Edmonton du 6 au 9 mars 1997. La direction du Centre a d'abord collaboré, de
concert avec les trois autres directions, à la définition de l'agenda de la conférence.
De plus, une importante délégation de chercheurs et de partenaires d'Immigration et
Métropoles s'est rendue à l'événement. Il faut signaler particulièrement le rôle
qu'ont joué certaines personnes : la directrice, qui a présenté le bilan de l'An 1
d'Immigration et Métropoles et qui a siégé à diverses tables rondes; madame Damaris
Rose, de l'INRS-Urbanisation, qui a agi comme rapporteur d'un des ateliers sur Immigration
et genre; madame Danielle Juteau, de l'Université de Montréal, qui, à la demande de
Condition féminine Canada, a rédigé le bilan de la recherche sur Immigration et genre,
ainsi que monsieur Patrick Glenn, de l'Université McGill, qui a prononcé une conférence
sur les problèmes épitémologiques et méthodologiques reliés à la recherche
comparative.
Signalons enfin que Immigration et Métropoles organisera la prochaine
conférence nationale inter-centres en novembre prochain à Montréal.
6. Liens internationaux
Même si laccent a dabord été mis sur le réseautage
local, notamment sur létablissement de liens intra et interinstitutionnels, comme
une première démarche indispensable à la cohésion des projets et des activités du
Centre de Montréal, les activités relatives au développement des liens internationaux
n'ont pas été négligeables.
Tout d'abord, il faut rappeler que l'ensemble des chercheurs et des
établissements associés à Immigration et Métropoles entretiennent de nombreux liens
avec des collègues et institutions universitaires de divers pays étrangers. Ces liens
peuvent être ponctuels mais certaines de ces collaborations s'inscrivent davantage dans
la continuité. À titre d'exemple, ces collaborations incluent, notamment aux États-Unis,
le Center for Migration Studies de Staten Island, et le Walt Whitman for the Culture and
Politics of Democracy de l'Université Rutgers; en France, l'Institut national de
la recherche pédagogique, le Centre international d'études pédagogiques, l'Institut de
recherche et d'étude sur le monde musulman d'Aix-en-Provence, le Centre national de la
recherche scientifique et le Centre d'études sur la population et le développement; en Grande-Bretagne,
le Département de sciences politiques de l'Université de Hull et le Joint International
Program on Conflict Resolution and Ethnicity de l'Université de l'Ulster; en Italie,
l'Institut national des statistiques et le Centre d'études des migrations de
l'Université de Rome; en Suisse, les universités de Neuchâtel et de Genève; en Allemagne,
l'Institut allemand d'études pédagogiques internationales et le Département de
sociologie de l'Université de Bielefeld; en Belgique, les universités de Louvain
et de Bruxelles; en Israël, le Beer Sheba School of Social Work et le Jerusalem
Center for Public Affairs; en Amérique du Sud, l'Université catholique de
L'Équateur, l'Université fédérale de Bahia et l'Université Caetano du Pérou; en Australie,
le National Institute for Labor Studies et le Center for Multicultiural Studies de Sidney;
en Inde, le Shastri Indo-Canadian Institute et en Afrique, l'Institut
National de Recherche Scientifique du Zaïre, l'Institut de la Santé publique de la Côte
d'Ivoire et l'Institut de formation et de recherche démographique du Cameroun.
De plus, durant l'année 1996-1997, une délégation d'Immigration et
Métropoles s'est rendue à la première conférence internationale de Metropolis à
Milan, composé de la direction et d'un chercheur par institution. Cette délégation a
permis la mise en valeur de l'expertise québécoise dans le domaine. Il faut signaler
notamment que ce sont deux chercheurs de Montréal, Morton Weinfeld de l'Université
McGill et Marie Mc Andrew de l'Université de Montréal qui se sont vu confier par CIC le
mandat d'élaborer le texte de réflexion canadien, devant servir de base aux discussions
dans le groupe thématique sur l'intégration sociale des immigrants et la réaction des
institutions. Cette rencontre a aussi permis une amorce d'identification des priorités
d'un éventuel agenda de recherche comparative en matière d'immigration et d'intégration
dans les grandes métropoles, initiative qui aura l'occasion de se poursuivre lors de la
prochaine rencontre à Copenhague. Pour l'organisation de ce dernier colloque, le Centre a
déjà soumis au Secrétariat international une liste de propositions de recherche. De
plus, dans un premier effort détablissement de liens avec les centres dautres
pays, les plans de recherche 1996-1998 ont été diffusés auprès des partenaires de
Metropolis à l'étranger, sans compter la diffusion que les chercheurs font eux-mêmes de
leurs travaux dans ce même contexte.
7. Appuis institutionnels
Comme on la vu plus haut, lUniversité de Montréal
accueille dans ses locaux le Centre de Montréal, gère les subventions de recherche et
offre un dégagement (à demi-temps) au chercheur qui en assume la direction.
LUniversité McGill prête, elle aussi, des locaux, une photocopieuse et fournit les
services de commis en administration. LINRS-Urbanisation, pour sa part, prête des
locaux, offre des services de secrétariat et les services dun commis en
administration. Les institutions concernées gèrent lallocation des fonds aux
projets de deux volets chacun, soccupent de lencadrement des étudiants qui
participent à la réalisation des projets de recherche et fournissent, au besoin, des
salles de rencontres.
8. Diffusion des
résultats de recherche
Comme on peut le voir dans la demande initiale de novembre 1995, les
chercheurs impliqués dans Immigration et Métropoles ont déjà à leur crédit un nombre
important de publications scientifiques et leur activité s'est poursuivie depuis la
création du Centre. Une mise à jour des curriculum vitae des chercheurs est prévue pour
le lancement du site Web du Centre de Montréal à l'automne prochain. La liste des
publications distinguera alors les retombées des projets subventionnés par Immigration
et Métropoles des autres activités scientifiques des chercheurs. Étant donné que les
plans de recherche n'ont été approuvés qu'en février 1997, la diffusion de résultats
de recherche liés directement à Immigration et Métropoles n'a pu être possible en date
du 31 mars 1997.
Néanmoins, un certain nombre d'activités de diffusion ont été
réalisées : des ateliers d'animation scientifique, réunissant chercheurs,
partenaires et étudiants, ont été tenus; par exemple : un atelier, organisé par
l'Université de Montréal, sur "L'impact de la concentration ethnique sur les
usages linguistiques (Mc Andrew et Veltman, UdeM & UQAM)) et sur La réussite
en français dans le contexte montréalais (Levesque, CLF), le 12 mars 1997. Un autre
atelier, organisé par l'Université McGill le 14 mars 1997, portait sur Les obstacles
à l'accès des immigrants aux services de santé mentale (Kirmayer, U.McGill), sur
les perspectives gouvernementales en matière de santé (St-John, Santé Canada) et sur
les rapports des services de santé avec les immigrants (Menzies, McGill). Un troisième
atelier s'est tenu le 21 mars 1997, organisé par le Centre Immigration et Métropoles de
Montréal, le CEETUM et le Programme de recherche sur le racisme et la discrimination; il
portait sur la communauté noire au Canada. Enfin, le Volet 1 présentait le 25 février
1997 un exposé concernant L'impact économique de l'immigration de la région
métropolitaine (Termote, INRS-Urbanisation), et le 25 mars, un autre sur Les
indicateurs de réseau d'accès au marché du travail (Piché, Renaud, UdeM).
Outre ces ateliers spécifiquement reliés aux projets de recherche du
Centre Immigration et Métropoles, il faut rappeler toutes les activités connexes
et thématiquement très convergentes qui se sont tenues chez les groupes partenaires du
Centre comme le GRES, le GREAPE, le GEVI, le GRI, dont il serait fastidieux d'énumérer
ici les activités de l'année.
Dans la foulée des plans de recherche, on envisage de publier pour un
public cible plus large des recherches déjà publiées sous forme de cahier ou dans des
collections internes, l'objectif étant de rendre accessibles des travaux essentiels ou
majeurs sur les thèmes traités dans le cadre des volets. Des sommes ont d'ailleurs été
allouées, dans le budget 1996-1997, pour la mise à jour de productions existantes; par
exemple, le projet de Brulé et Vaillancourt sur les revenus des natifs et des immigrants
pour les années 80 et 90 (volet 1) et la publication de la revue des études ethniques au
Québec (Helly, volet 6), appuyée financièrement par CIC. Deux autres publications
méritent dêtre citées à ce chapitre : Citoyenneté, pluralisme et
éducation de Gagnon, Mc Andrew, Pagé (volet 3), publié à L'Harmattan, et
louvrage de Germain et al., Cohabitation interethnique et vie de quartier (volet
2), déjà paru au MRCI (dans la collection Études et recherches.
De plus, les partenaires demandent très souvent que soient effectués
des synthèses de la recherche existante. À cet égard, il faut mentionner que la demande
1996-2001 contient déjà des bilans préliminaires larges dans chacun des six domaines de
recherche couverts par la demande. En outre, des sommes ont été allouées, dans le
programme de recherche 1996-1998 à la production d'autres bilans plus pointus,
indispensables à la connaissance de certains domaines de recherche ou à la définition
de politiques publiques. À titre dexemple : Limpact de
limmigration sur lévolution démographique de Montréal / Un bilan des
connaissances (Ledent & Termote, volet 1), Bilan de la recherche québécoise
sur la santé et les services sociaux (Weinfeld, volet 4), Bilan des études sur
les jeunes de deuxième génération au Québec et ailleurs (Helly, Laperrière,
Meintel, volet 5), ainsi que Bilan interdisciplinaire sur les enjeux normatifs,
juridiques, politiques et sociaux de la citoyenneté (Black, Glenn, Juteau, Weinstock,
volet 6). À lintérieur des activités de chaque volet, on prévoit en outre la
tenue de sessions de travail en équipe pour rediscuter de concepts fondamentaux qui ont
guidé des recherches antérieures et faire une réflexion active sur les concepts
utilisés dans les projets qui sont jugés prioritaires.
Enfin, le fait de travailler en regroupements thématiques, sous forme
de volets, et en axes à l'intérieur de ces volets, privilégie une diffusion des
intérêts de recherche, voir même une dissémination entre chercheurs et partenaires.
Ultimement, il ne faut pas oublier de parler des énormes possibilités qu'offre l'accès
à un site Web, dont l'accès à une bibliothèque virtuelle, qui ouvre un champ illimité
à la consultation des recherches autant qu'à leur diffusion.
9. Problèmes et solutions
La structure de gestion dont on a vu l'exposé au point 2 favorise non
seulement une participation active mais plutôt et surtout un investissement
personnel et professionnel de haute densité. Elle a recouru de plus à du personnel
hautement qualifié et à la participation, dès le départ, de partenaires aussi
incontournables que le MRCI et la Ville de Montréal. Cette structure, si pertinente soit
elle, n'écarte pas d'emblée cependant l'émergence de tout problème, quel qu'il soit.
Le Centre a tenté, et réussi dans une large mesure, de contrer l'émergence de
problèmes, par les actions suivantes :
1. Concernant l'élaboration des plans de recherche :
l'établissement des plans de travail sur un an aurait pu donner lieu à des
tiraillements, d'une part, et à une mobilisation en terme de temps qui aurait été
néfaste sur la productivité des chercheurs. Il a donc été décidé d'adopter des plans
de travail sur une base biennale, marquant ainsi le rythme des six ans en trois étapes,
suffisamment rapprochées pour permettre un suivi adéquat et suffisamment éloignées
pour donner du temps aux recherches de se faire.
2. Concernant les duplications possibles d'activités
scientifiques : les activités du Centre auraient pu entrer en compétition avec
celles des centres de recherche existants. La collaboration inconditionnelle qui s'est
établie entre les centres et groupes de recherche et le Centre Immigration et Métropoles
a rendu synergiques et complémentaires des ressources qui auraient pu s'ignorer ou se
combattre.
3. Rappelons aussi que des tensions auraient pu se développer autour
de la question des contrats de recherche et que la mise au point d'une politique à cet
égard a eu pour effet d'établir un processus à la fois clair et équitable dans ce
dossier, tout en favorisant des retombées maximales de ces activités sur le
développement d'Immigration et Métropoles.
10. Conclusion et prospectives
Le Centre de recherche interuniversitaire de Montréal sur
l'immigration, l'intégration et la dynamique urbaine regroupe 64 chercheurs de
l'Université de Montréal, de l'Université McGill, de l'INRS-Urbanisation et d'une
douzaine d'institutions universitaires québécoises, ainsi qu'une quarantaine de
partenaires des secteurs publics, privés et communautaires.
Afin de maximiser les retombées structurantes du projet Metropolis sur
l'ensemble du champ de la recherche et de l'élaboration des politiques dans le domaine de
l'immigration et de l'intégration au Québec, et de créer un sentiment d'appartenance de
tous au Centre, un mode de fonctionnement original a été adopté. En effet, plutôt que
d'amener les chercheurs à entrer en compétition les uns avec les autres dans le cadre
d'un concours d'attribution de fonds à des projets individuels, le Centre a préféré
les inciter à travailler ensemble à l'intérieur de six équipes dites
"volets" correspondant à un domaine de recherche.
Sous la direction d'un coordonnateur, chaque équipe doit s'entendre
chaque année sur la répartition d'une somme forfaitaire équivalente pour chacun des
volets, ce qui permet de maximiser les retombées scientifiques et pratiques de la
subvention du CRSHC-CIC en tenant compte, bien entendu, des recherches déjà réalisées,
des besoins et intérêts des partenaires et chercheurs, ainsi que des possibilités de
co-financement. Les volets constituent aussi un lieu de partage des projets existants,
ainsi qu'une occasion pour les chercheurs et les partenaires d'apprendre à travailler en
équipe et à mieux comprendre les cultures différentes dont ils sont issus.
Après plus d'un an de mise en uvre, ce mode de fonctionnement
semble avoir fait ses preuves. Le climat du Centre est résolument inclusif, les relations
entre les chercheurs et les partenaires y sont excellentes et une bonne capacité de
mobilisation des énergies a été développée, ce qui lui a permis de tenir un rôle
important dans plusieurs dossiers pan-canadiens (comité des données, site Web,
conférence sur l'éducation).
Le Centre a pu compter sur le soutien constant et indéfectible du
MRCI, qui a mis sur pied une table des usagers de la recherche, l'aidant ainsi à
développer davantage de liens avec les institutions publiques et les organismes du
milieu; le MRCI constitue lui-même un partenaire à la fois financier et organisationnel
dans plusieurs des projets en cours. La participation de la Ville de Montréal a aussi
été soutenue dans chacun des volets ainsi qu'aux divers comités de Immigration et
Métropoles.
En 1997-1998, le Centre prévoit continuer dans la foulée de ses
acquis, notamment en associant aux activités de recherche financées dans le cadre des
volets celles qui découleront du concours "Projets stratégiques" sur des
thèmes prioritaires et de plus grande envergure, et en intensifiant son apport à la
définition d'un agenda comparatif national et international. L'organisation du deuxième
colloque inter-centres à Montréal en novembre 1997 devrait jouer un rôle essentiel à
cet égard.
Par ailleurs, le développement de nos partenariats se poursuivra,
entre autres auprès du milieu des affaires et des organismes communautaires et nous
amorcerons les travaux du comité des médias afin d'assurer une diffusion large et
rigoureuse des résultats de recherche qui commenceront à émerger des divers projets.
30 juin 1997 |
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